“les « sans-dents » peuvent bien se sacrifier pour l’austérité”
On savait déjà que Loi de santé ne contiendrait aucune
référence à la santé bucco-dentaire : cette fois, l’État
confirme l’abandon total de celle-ci en publiant
le Contrat d’Objectif et de Gestion (COG) qu’il a signé
en juillet avec l’Assurance Maladie.
Pourtant, les programmes de prévention bucco-dentaire
ont montré toute leur efficacité, à l’instar de celui mené
dans le Val-de-Marne (94). Qu’importe, le gouvernement
choisit l’abandon du financement des programmes
de prévention.
Marisol Touraine n’a donc rien trouvé de mieux que de supprimer des crédits alloués à l’éducation
bucco-dentaire en milieu scolaire, quitte à aggraver les inégalités, à l’heure même où de récentes
enquêtes montrent un regain de la prévalence carieuse, du fait de la dégradation de la situation
économique et sociale du pays.
Le gouvernement ne cède rien à l’austérité, pas même lorsqu’il en va de la santé des Français :
les « sans-dents » peuvent bien se sacrifier.
Le PCF partage la stupeur et l’indignation des organisations syndicales professionnelles, libérales
et salariées, et des associations scientifiques comme l’UFSBD et l’ASPBD.
Cette démarche inacceptable rappelle celle remettant en cause la politique familiale universelle,
au travers les coupes financières drastiques à la Caisse d’Assurance Familiale.
Le PCF réaffirme qu’une politique alternative de financement de la protection sociale existe.
Les parlementaires du Front de gauche n’ont eu de cesse de le démontrer au cours des discussions
de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale au Sénat et à l’Assemblée. Il n’y a aucune fatalité
au désengagement de l’Assurance Maladie.
Communiqué du PCF – 11 septembre 2014
Illustration ajoutée par nous